De bien belles rencontres
Notre première rencontre Kirghize c’est chez le maréchal ferrant du village d’Arslanbob. Quelques palabres derrière l’immense porte en fer, d’abord un enfant qui va chercher un adulte et puis un adulte qui va chercher le patron. Et nous voilà installés sur un banc avec du pain et de la confiture devant la forge. On ne refuse jamais cette marque d’hospitalité même si on n’a pas faim on doit accepter. Comme d’habitude les hommes parlent du foot puis on nous demande d’où nous venons le nombre d’enfants de petits enfants notre profession et souvent notre âge. En effet notre âge les intrigue car nous paraissons beaucoup plus jeunes qu’eux ils sont admiratifs. L’espérance de vie chez les Kirghizes est 62 ans pour les hommes et 67 pour les femmes. Quelques photos de notre famille sur notre téléphone sont regardées par toute la famille. Ici du plus jeune au plus vieux tout le monde est sur son portable !
Une autre rencontre dans un village un groupe de Kirghizes endimanchés au pied d’un minaret discute. La plupart des hommes portent le chapeau traditionnel ils nous saluent s’intéressent à notre nationalité. Ils sont tous nés en 64 sont allés en classe ensemble et se retrouvent pour la première fois.
Dans la vallée de Fergana nous apercevons au loin des nids de cigognes ; nous nous arrêtons au bord de la route, nous franchissons une haie d’arbustes et là des cultures maraîchères, un homme qui irrigue ses champs, des femmes qui sarclent et comme on est dimanche il y a même des enfants. Les femmes nous proposent de partager leur repas, pain et plov, elles nous tendent des cuillères pour piocher dans le plat : c’est bon. Puis c’est la séance photos les remerciements et les adieux.
Nous longeons un lac où il y a des bacs d’élevage de truites. Le guide s’arrête devant l’entrée du site et nous sommes invités à visiter ; les employés ont bien sûr téléphoné à leur chef pour nous faire entrer. On part en barque sur le lac, vêtue d’un gros manteau pour moi et harnachés tous les deux de gilets de sauvetage. Après l’expédition partage du thé, et d' excellents croissants, pains au chocolat faits par l’homme de la maison ancien boulanger. Séance photo et échange de cadeau nous repartons avec un énorme truc inclassable mais tellement offert avec le cœur que nous ne savons qu’en faire. Le guide propose de le redonner ….J’ai emporté des petites pochettes cousues main j’en offre une à cette charmante dame. Dans le groupe d’hommes il y a un russe qui a quitté son pays par choix il évoque la guerre avec une infinie tristesse. Le soir la dame envoie un sms à notre guide pour savoir si nous sommes bien arrivés à l’hôtel et nous remercie des photos que nous lui avons fait parvenir.
Dans la montagne de nombreux apiculteurs se sont installés sur le bord de la route, nous arrêtons chez cette dame, elle nous fait visiter sa minuscule cabane où ils vivent à deux. Encore une russe qui a fui son pays, elle a rencontré un kirghise dans cette vallée, ses enfants habitent en Allemagne cette femme évoque aussi la guerre.
La production de miel est impressionnante, ils en mettent sur tout et il est très bon.
Dans la montagne, nous nous arrêtons devant une yourte aussitôt nous sommes invités à entrer nous nous asseyons à la place d’honneur face à la porte. Et plus vite qu’il ne faut pour le dire le lait fermenté de jument est déposé devant nous puis de la crème de lait de vache, du miel et bien sûr le pain. Le lait fermenté c’est pas bon ! Quelques cadeaux pour la petite fille, la séance photo, de multiples questions. Nous admirons le joli petit bébé d’à peine deux mois qui dort dans le berceau traditionnel. Nous sommes à 2500 m !
Le mari est en train de tourner la manivelle de l'écrémeuse, on voit la crème au premier plan et le petit lait derrière.
Le Kirghizistan 27 mai
Notre parcours le trait bleu de Och à Bishkek
Une heure de plus de décalage, nous nous rapprochons de plus en plus de la frontière chinoise à 250 km ; ici plus de station de méthane seules quelques voitures fonctionnent au gaz et de toute façon c’est interdit de transporter les étrangers dans des voitures au gaz ! Ce matin c’est sweat et vêtement de pluie.
De Samarkand à la vallée de Fergana les 25 et 26 mai
En fin de journée nous prenons le train direction Tachkent, nous avons terminé la visite des monuments : médersas, caravansérails, mosquées et mausolées . Ce n’est pas évident de trouver son train dans cette gare car seuls les voyageurs sont autorisés à pénétrer après présentation des passeports et passage au scanner des valises ; mais on y arrive en montrant vingt fois notre billet. D’autres touristes sont comme nous un peu perdus. Nous arrivons à 22 H 45 à Tachkent un peu épuisés bien contents d’être accueillis par notre chauffeur du premier jour. Un détail qui a son importance quand on a deux valises à trimbaler il n’y a pas d’escalator dans les gares, beaucoup de marches et des passages souterrains.
Ce matin nous retrouvons notre chauffeur, 330 kms prévus pour rejoindre la frontière Kirghizistan. Nous roulons dans une vallée très verdoyante et très riche en arbres fruitiers et cultures.
Notre premier arrêt à Koland
Visite du palais Khoudayarkhan
puis de la mosquée Jalma
Céramiques
Gentil le petit gars mais franchement les céramiques bof bof il préfère discuter foot. Et de ce côté là il connait tous les joueurs français!
Soies ikatées à Yodgorlik
Nous passons un moment magnifique d’abord à l’atelier de teinture de la soie. Les fils de soie regroupés en écheveaux sont serrés très fort à l’aide d’une machine à scotch à certains endroits définis au crayon. c'est ce qu'on appelle la technique de coloration par réserves de ligatures avant le tissage.La suite en images….
Nous nous rendons au magasin où un artisan avec une dextérité impressionnante et en quelques secondes réalise des motifs originaux. Il réalise d’abord un pliage dans un rectangle de soie blanche ou bien il fait des nœuds puis le trempe dans différents bains de teinture naturelle.
Technique japonaise appelée le shibori
Passage de frontière à Dostuk : notre chauffeur nous laisse assez loin et c’est parti pour un bon km dans les cailloux sous la chaleur. Sortie d’ouzbékistan rapide avec une petite enquête réalisée par des étudiants, petits cadeaux en échange une casquette et un tee-shirt et nous posons pour la photo. Maintenant on entre au Kirghizistan c’est un peu plus long ils examinent même le passeport de François à la loupe. Ça y est on y est et on retrouve enfin notre guide après avoir slalomés entre les camions.
Sur la route...
La route à elle-seule mérite un article. Pas d’autoroute mais des deux fois deux voies à la mode Ouzbèk. En effet de temps en temps des passages ouverts entre les blocs de séparation pour repartir dans l’autre sens. On retrouve vraiment l’ambiance asiatique et le manque de sécurité. Des troupeaux de moutons broutent les bas- côtés en liberté. Des femmes très nombreuses balaient ce semblant d’autoroute juste protégées par leurs gilets orange. Parfois elles s’aventurent même à balayer sous le rail de sécurité central. Et puis il y a ces autres femmes qui ont installé parasol, chaises et tables et leur nécessaire de cuisine. Et puis il y a les piétons qui s’aventurent à traverser ces quatre ou six voies, coincés au milieu du petit passage qui leur est destiné au pied d’un ridicule panneau qui indique leurs présences.
Toujours sur la route ce qui étonne c’est le peu de femmes au volant. Question aux différents guides : Oui elles ont le droit de conduire , mais la voiture est un véritable luxe et l’homme s’en occupe parfois plus que de sa femme ( dit avec humour par l’un d’entre eux !) . Certaines femmes ont collé avec humour un panneau sur la lunette arrière un triangle rouge avec le dessin d’une chaussure à talon mais je n’ai pas réussi à prendre la photo.
A l'entrée de chaque ville on peut voir cette caravane de dromadaires
A tableeeeeeeeeeeeeee!
Samarkand 25 mai
Samarkand 23 24 mai
Le gaz aérien !
Coton et soie
Il y a environ un mois, les paysans ont semé les graines de coton. Aujourd'hui les plants mesurent environ 10 cm et attendent l'irrigation qui commence d'ailleurs en ce moment pour pousser. Les terres sont très sèches. Le travail des enfants étant interdit depuis 2016 ils ne travaillent plus dans les champs pendant la récolte. Nos guides ne gardent pas de cette époque de bons souvenirs et évoquer cette époque semble très douloureux pour eux. L'un d'eux nous a même rapporté cette expression de sa grand-mère : "les femmes accouchaient au bout du champ" On voit dans les champs des groupes de femmes aux vêtements colorés en train de sarcler avec un grand rabot les mauvaises herbes. Le long des routes ce sont aussi des femmes qui entretiennent les bas-côtés parfois accroupies parfois penchées sur leurs outils.
Autour des champs de coton les branches des mûriers blancs viennent d'être coupées pour nourrir les vers à soie dans les élevages . Les branches séches servent par exemple à chauffer les tandooris.
On fait de l'huile de coton mais cette huile utilisée dans les familles est complètement déconseillée aux touristes.
Samoussas sur le bord de la route!
Boukhara 2ème jour
Aujourd'hui c'était sans le soleil sans le ciel bleu après une fin de journée hier très arrosée et un coup de vent terrible vers 15 h, la fête a été vite arrêtée, les tentes s'envolaient se déchiraient.
Visite de la résidence de Faizullah Khodjaiev, un riche marchand de la fin du XlX, exécuté sur les ordres de Staline à l'âge de 42 ans, toute sa famille fut déportée au goulag.
Berceau traditionnel
Puis visite du palais des derniers émirs de Boukhara.
On voit bien dans ce motif l'étoile et le croissant de lune
FESTIVAL à Boukhara
Pendant ce week end,c'est le festival de la broderie et de la joaillerie dans les rues de Boukhara. Des danseurs er danseuses costumés avec des tenues traditionnelles animent joyeusement tous les coins et recoins du centre ville. Les touristes sont invités à participer à danser ou bien à poser avec eux pour des photos. L'ambiance est chaleureuse et décontractée.
21 mai traversée du désert Kyzyl Qum
19 mai Khiva
L'entrée de la ville par la porte principale
Les remparts
Le minaret inachevé ( 26 m au lieu des 70 m prévus ) parce que du haut il y aurait eu une vue plongeante sur le harem !!!ça c'est la légende mais la réalité est différente, l'architecte s'est enfui sachant que le khan de Boukhara voulait l'enlever car il ne supportait qu'on construise un minaret plus haut que le sien qui s'élève à 48 m !
Le minaret 44,5 m de haut et 9,5 m de diamètre
Mosquée Juma et ses 213 piliers véritable forêt d'arbres sculptés tous différents.
Tapis de faïences
Une ancienne médersa ( école coranique ) transformée en hôtel
Mausolée
Notre Hôtel une ancienne médersa située au pied de la ville fortifiée
Mercredi 18 mai Tashkent
Nous avons atterri cette nuit à Tachkent la capitale il faisait déjà bien chaud.
Aujourd'hui visite de Tachkent après un repos bien mérité. Les trois heures de décalage se font sentir.
Mosquée Tellia Cheikh
Le marché Chorsu : immense marché aux fruits, aux fleurs, aux fruits secs, aux légumes, à la viande etc... Tout est bien présenté et alléchant on aurait aimé y rester plus longtemps et on aurait aimé goûter aux abricots aux cerises aux pêches...
Fruits du Mûrier :l'arbre pas le roncier
La boulangerie
Remarquez la poussette transformée en charette à pain!
Une petite balade dans le métro le seul et unique dans le pays.
La station Kosmonavtlar dédiée comme son nom l'indique aux cosmonautes.
La station du poète Alisher Navoï
Mosaïque représentant des fleurs de coton
Repas du soir : PLOV ou Pilaf le plat culinaire le plus important de l'art culinaire Ouzbek : c'était bon.
Tachkent est une ville où il est agréable de se promener surtout dans les parcs bien ombragés et entre les allées très fleuries. Parcs et jardins sont très bien entretenus par de nombreuses femmes qui ramassent la tonte du gazon, désherbent accroupies sous un soleil de plomb protégées par de grands chapeaux. Au milieu des petites plantes fleuries des pieds de basilic, basilic qui n'entre pas dans la préparation des plats ici.
Ce qui choque le plus dans cette ville c'est l'héritage soviétique dans l'architecture, il y a donc des constructions pas très élégantes et des avenues très larges. En 1966, un violent tremblement de terre a détruit tout le centre de Tachkent.
N'oublions pas que ce pays a obtenu son indépendance en 1991 c'est donc un jeune pays. Toutes les voitures sont blanches et sont des chevrolets.
Au milieu des immeubles se cache cette jolie cathédrale orthodoxe, nous avons aussi aperçu une église catholique cachée au milieu de grands arbres.
Donc Tachkent est une grande ville sans beaucoup d'intérêt.